Restauration du Pont dit
Le Pont dit « Romain » ou Pont de la Léproserie, ou encore Pont de la Bajasse, écrit également Bageasse, aurait été bâti au début du XVè siècle pour franchir la Sénouire et accéder à la léproserie. Au XIIIè siècle, la lèpre est un fléau et une calamité qui touchent les populations de l’Auvergne comme toutes les autres régions de France. Dans la région de Brioude, en 1150, Odilon Chambon, Chanoine de la ville de Saint Julien fonde une maladerie au lieu dit La Bajasse, placé sur la route des pèlerins de N.D du Puy.
Située en bordure de la route de Clermont au Languedoc, la Maladerie voit passer les nombreux pèlerins qui se rendent au Puy pour célébrer Notre Dame d’Aunis dit-on à l’époque.
En outre, le lieu de La Bajasse se trouve à la bifurcation de deux chemins, celui de Fontannes à La Bajasse et surtout de la route royale limite des justices de Vieille-Brioude et du Chapitre de Brioude qui va jusqu’au Puy.
La Bajasse a donc vu de tous temps les voyageurs allant d’Est en Ouest, du Nord au Sud.
Peu entretenu, la végétation a pris possession du pont entrainant de nombreuses dégradations.
En parallèle, l'île a gagné peu à peu le bief , repoussant le lit et le courant de la rivière en affouillant lors des crues la culée à la base de la voûte.
Les travaux ont donc débutés par un débroussaillage, abattage , débaradage d'arbres, enlèvement de toutes végétations parasites, autant sur l'île qu'au pourtour du pont et sur ses maçonneries.
L'île a été entièrement retirée et des enrochements en amont de l'ouvrage ont permis de relocaliser le lit de la rivière à l'axe du pont. Des enrochements soignés contre les culées à la naissance des voûtes permettent de reprendre et limiter les affouillements.
Les maçonneries ont été reprises sur toutes les zones instables, et confortées par des coulis de chaux, injection ponctuelle de résine, ragréage de pierres.
Les parapets ont été entièrement démontés et remontés.
L'ensemble a bénéficié d'un piquage des joints existants et de leur réfection en totalité, à la chaux.
L'étanchéité du pont a été assurée par une réfection de la chaussé avec une forme en béton et étanchéité sur l'emprise du pont.
Des caniveaux en galets tranchés de part et d'autres de la bande de roulement en béton désactivé permettent l'écoulement de l'eau jusqu'à des lancières installées en approche du pont.
En parallèle il a été limité le passage des véhicules à un gabarit et une charge qui n'altère plus la structure de l'édifice.
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