François Desnier
agence projets
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Entretien du donjonLe donjon d’Esplantas est un édifice cylindrique de 11,50 m de diamètre, qui atteignait primitivement une hauteur de 25 mètres (toiture non comprise), avant que sa partie supérieure ne soit démantelée en 1934 pour fournir les matériaux nécessaires à la construction d’une maison d’habitation près du château.Sa hauteur actuelle est de 18,00 mètres, ses murs sont épais de 3 mètres à la base. À partir du premier étage, leur parement extérieur est constitué de blocs de granit porphyroïde, soigneusement taillés et ajustés. Le donjon était à l’origine totalement isolé des bâtiments qui l’entourent, n’étant relié à ceux ci, que par une passerelle de bois escamotable qui franchissait un espace d’environ 7,00mètres et donnait à son unique porte d’entrée percée au niveau du premier étage, 6,00 mètres au-dessus du niveau du sol. Il comportait 5 niveaux, les trois premiers existent toujours, les deux derniers ont été rasés. Au rez-de-chaussée se trouvaient les réserves. On y accédait alors par une trappe ménagée dans le plancher du 1er étage. La porte actuelle a été percée au XVIII e siècle pour en faciliter l'accès. Le premier étage est surmonté d’une voûte en coupole percée en son sommet d’une ouverture destinée à faire passer les provisions à l’étage supérieur. La salle, équipée d’un placard mural et éclairée par 2 meurtrières à appui en degré, possède un plancher constitué d’un lit de troncs de chêne équarris. Elle avait une fonction hautement symbolique, puisque les vassaux venaient rencontrer le seigneur dans la “salle des hommages“. Le deuxième étage faisait office d'habitation avec tout le confort nécessaire : cheminée, lavabo et latrines. Cette salle est également voûtée en coupole, et les murs étaient autrefois enduits. L’ouverture à l’est était vraisemblablement dotée à l’origine de bancs de veille ou coussiège. Du fait du démantèlement, cette salle est aujourd'hui recouvert d'un dôme pour l'étanchéité. Ménagé dans l’épaisseur du mur du donjon, un escalier dont le départ est situé à 2,20 m au dessus du sol de la salle d’habitation donnait accès à une salle (troisième étage) d’usage essentiellement militaire qui était pourvu de 4 hautes archères à tir plongeant. Suite au découronnement du donjon, seules les bases des archères restent visibles au sommet de l’édifice, et la plateforme découverte dispose d’un magnifique panorama sur la Margeride. Au quatrième étage se trouvait un plancher qui débouchait par au moins deux ouvertures sur une galerie de hourds supportée par une rangée de corbeaux. La toiture devait être couverte de lauzes ainsi que permet de le supposer la présence de nombreux débris qui se trouvaient au sommet du donjon avant sa restauration. Suite au démantèlement du donjon, la voûte du second étage était très affaiblie, étant exposée aux intempéries. Une campagne de travaux portant sur la consolidation et la réfection partielle de cette voûte a été réalisée en 1990. Piquage, réfection des joints, et mise hors d’eau du donjon au moyen d’une chape recouvrant la voûte et formant un dôme. Un couloir circulaire en béton hydrofuge, de 60 à 80 cm de large, à l’extérieur du dôme, constituant caniveau, a été aménagé afin de permettre la circulation des personnes et l’évacuation des eaux de pluie vers une gargouille. La percement est de la salle d’habitation a également été reconstitué ainsi que la partie du mur située au dessus de celle-ci. Les travaux d’entretien envisagés consistent à reprendre la façade du donjon. La tour est bâtie avec 3 types d’appareillage : - la base est constituée principalement d’un appareil assisé de moellons granitiques ébauchés avec blocage de cailloux, - la partie au dessus est constituée d’un appareil assisé plus grossier moins régulier, de moellons granitiques et de grès ébauchés avec blocages et cales de rattrapage de niveau, - la partie haute, visible de loin, est constituée d’un appareillage allongé variable régulier en pierres de taille entièrement granitiques. Les travaux consisteront à la réfection des joints entre pierres, à la chaux, teinte grisée pour se rapprocher de la teinte de la pierre et de l’enduit existant sur le château : façon beurrée en parties basses, et en léger retrait des pierres de taille sur la partie supérieure. Comblement de quelques pierres manquantes et remplacement en tiroir sur pierres trop dégradées par le gel, avec des pierres de même facture et de même taille. Rehaussement du donjon de 20 à 80 cm, afin de réaliser un garde - corps en pierre au sommet, sur une largeur de 50 à 60 cm, dissimulant de loin le dôme et supprimant les gardes-corps métalliques existants. Le bâti sera réalisé avec parement extérieur en pierres de taille granitique en continuité du nu extérieur de la tour, avec le même appareillage, la parement intérieur sera laissé en moellons simplement ébauchés en appareil assisé avec blocage de cailloux. Les pierres auront une provenance locale de la région de Saugues, récupérées sur des démolitions et retaillées. Les archères seront prolongées avec leurs ébrasements, jusqu’à la hauteur du garde-corps. Ces travaux sont actuellement en cours. |
Vue de loin, avant travaux 
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